Cours de vacances de la Fondation pour l'enfance : TRES UTILES ET TOTALEMENT GRATUITS

Publié le par Aminata MARIKO

 


 

arton326942 centres fonctionnent cette année à dans le pays à la demande des académies. La Fondation pour l'enfance reste fidèle à la tradition. Les cours des vacances qu'elle organise en collaboration avec le ministère de l'Education, de l'Alphabétisation et des Langues nationales ont débuté le lundi 9 août sur toute l'étendue du territoire national. Les cours se déroulent du lundi au vendredi de 8 à 11h pendant tout le mois d'août.

 

 

Cette opération est régulièrement menée depuis août 1995. Nombre de parents d'élèves se plaignant du bas niveau des enfants, la Fondation pour l'enfance, déjà engagée dans le combat pour la scolarisation des filles, a décidé d'appuyer le ministère de l'Education dans la remise à niveau des élèves de la 2è à la 6e année. Ces cours sont destinés, non seulement à rattraper les temps perdu au cours de l'année scolaire, mais aussi à corriger les points faibles des enfants. Les cours sont assurés par des enseignants professionnels payés par la Fondation pour l'enfance. Le matériel didactique (cahiers, livres, stylos à bille et autres) est également à la charge de la fondation. Le nombre de places prévu est de 50 élèves par classe. 42 centres sont enregistrés cette année à travers le pays à la demande des académies. Ces centres sont animés par 5 enseignants chacun. Ceux-ci sont supervisés par des directeurs de centre et des conseillers pédagogiques chargés de concevoir un programme spécifique pour chaque école. Ibrahim Samassékou, le chargé d'éducation et de culture de la Fondation pour l'enfance, indique que les centres sont choisis sur la base des propositions de programmes spécifiques établies par les directeurs à travers les académies. Les cours ont pris un léger retard cette année car tous les fonds n'étaient pas disponibles, indique-t-il. Le programme de rattrapage n'est pas uniforme partout, précise Ibrahim Samassékou. Il est spécifique à chaque entité car chaque école insiste sur les points faibles de ses élèves. Faboucary Keita, un parent d'élève, salue cette initiative car non seulement, elle permet aux enfants de bénéficier d'un niveau respectable, mais aussi de les canaliser. Ainsi les parents savent où sont les enfants, souligne-t-il. Si les filles sont favorisées par l'initiative, les garçons apparaissent plus motivés. Des personnes intermédiaires sont chargées de suivre les bénéficiaires de ces cours afin d'en mesurer l'impact sur leur niveau, précise Ibrahima Samassékou. Les cours sont sanctionnés par une évaluation. Les meilleurs élèves sont récompensés par des petits cadeaux composés, entre autres, de cahiers, de livres, de bics et crayons, etc. Souleymane Tangara, le directeur de centre du groupe scolaire Quartier-Mali, ne relève aucune difficulté majeure cette année. Il souhaite cependant plus de matériel didactique et une amélioration du traitement des enseignants. Ces souhaits exposés, Souleymane Tangara a préconisé la poursuite de l'opération et même son extension au delà du 1er cycle. Ibrahim Kontao, conseiller pédagogique au CAP de Bamako Coura, dirige le centre du groupe scolaire Mamadou Konaté. Les cours, de son point de vue, portent fruit car ils préparent les enfants avant la rentrée pour leur éviter des difficultés durant les 4 premiers mois en classe supérieure. Toutes les matières sont ainsi dispensées selon un programme établi par le conseiller pédagogique. Les élèves de ce centre sont repartis en classes d'initiation (2è), d'aptitude (3è et 4è années) et d'orientation (6è année). Abdourahamane Diallo confirme l'évaluation programmée à la fin de chaque cours. Les cahiers sont corrigés sur place et aucune distinction n'est faite entre les élèves des écoles convergentes et ceux des écoles classiques. Le responsable du centre de Mamadou Konaté a appelé les parents démunis à venir inscrire leurs enfants. Aïssata Dramé qui se prépare à effectuer sa 6è année à la rentrée prochaine, participe régulièrement aux cours depuis qu'elle est en 2è année. Elle ne sèche jamais les cours car, avoue-t-elle, elle aspire à devenir un haut cadre du pays. Elle encourage même ses camarades à fréquenter ces cours qui leur permettent de profiter des vacances pour améliorer leur niveau. Sidi Touré rêve, lui, de devenir président un jour. Pas question donc d'être en retard, dès 7h, il est présent. Ponctualité et régularité lui ont permis de faire des progrès tangibles, concrétisés par un 7,92 de moyenne qui a sanctionné en juin dernier sa 5è année. Les cours sont gratuits et prendront fin le 9 septembre prochain.

Publié dans Le Mali

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